Quand on écoute aux portes, on perd toujours son temps. Et c’est peu dire que j’en avais écouté un bon paquet de portes.J’ai lu un jour qu’un Homme perdait un tiers de sa vie à dormir la nuit. Je peux vous dire qu’au moment où je vous parle, l’écoute aux portes vaut au moins un tiers de plus. J’étais resté tout ce temps en retrait, observant ça et là la vie grouiller à l’intérieur de pièces qui semblaient toujours plus belles. J’étais ce fantôme présent au loin, attendant son heure pour rentrer. Oh oui j’ai attendu longtemps, demeurant impassiblement immobile devant les portes, restant invariablement le même. Seul les portes semblaient se mouver dans une sorte de balais étrange. J’ai ainsi rencontré des portes en bois massif, des portes vitrés, plus honnêtes et extraverties , j’ai vu des portes en pierres, plus chaudes que l’on puisse le penser, et je me suis toujours trouvé là sans clé! Quelle ironie vous ne trouvez pas ? Les gens vivaient chaudement à l’intérieur et , j’en suis sûre, ne demandaient qu’à ce que je les rejoigne. Un seul petit détail nous barrait la route. Les gens pensent que ce sont les portes fermés qui veulent nous séparer. Cette croyance populaire est erronée, ce sont les clés, ou plutôt leur absence qui nous empêche de jouer dans la même cours, de nager dans les même eaux…..
Je vais vous raconter l’histoire d’une porte qui m’a été ouverte car elle n’avait pas besoin de clé. C’était une porte austère, dépourvu de limite. Elle n’était pas visible bien que tangible et fut ouverte des deux cotés par un type foudroyant tant au niveau du regard qu’a celui du nom. Il s’appelait MAUSER. Je sais que vous l’aimez déjà! Et encore, vous ne connaissez pas Overloard Mauser. C’est une canaille de premier ordre, qui ouvre les portes à coups de pieds existentiels. Les portes, il connaissait aussi Mauser était serrurier. Il me rencontra un jour où, comme à mon habitude, j’étais tourner vers une énième porte. C’est lui qui m’appris à me retourner pour m’apercevoir que la rue existaient et que le monde était plus vaste que je le pensais. . J’ai suivi ces traces tant que j’ai pu car, si l’on peut trouver des compagnons de chemins, il faut garder à l’esprit que l’on est seul à vivre notre existence. Mauser à fini par ouvrir une porte dont on ne revient pas. La porte ces refermée lentement derrière lui, il semblait heureux, presque enviable.
Olivier K